Afficher Masquer le sommaire
C’est le 1er septembre 2023 que la réforme des retraites entrera en vigueur. Et ce n’est un secret pour personne, elle d’évidentes conséquences pour certains. Mais, aura-t-elle des répercussions en matière d’indemnisation chômage ?
Aujourd’hui, la législation permet aux chômeurs, à partir de 62 ans, de continuer à percevoir leurs indemnités jusqu’à leur âge de retraite à taux plein. Dans le cadre de la réforme des retraites, le report de l’âge légal changera-t-il ces conditions ?
Avant la réforme des retraites
En général, par l’âge de la retraite on entend l’âge auquel on peut partir en retraite au plus tôt.
À lire Retraites : ce nombre de trimestres obligatoires si vous êtes nés entre 1961 et 1973
Aujourd’hui, l’âge légal de départ en retraite est de 62 ans, voire 60 ans ou même avant pour certaines exceptions.
Dans le cadre de la réforme des retraites en cours, il devrait être repoussé progressivement de 62 à 64 ans entre 2023 et 2030.
Mais, si, à 62 ans, le salarié n’a pas cotisé le nombre de trimestres nécessaires pour pouvoir liquider sa retraite à « taux plein », sa pension fera alors l’objet d’une réduction.
L’intérêt du salarié est donc d’attendre. Ce qui lui permettra alors de justifier du nombre de trimestres cotisés nécessaires. À l’heure actuelle, ils s’échelonnent entre 167 et 172, en fonction de l’âge.
À lire Ces changements prévus par la réforme des retraites dont personne ne parle
Et dans le cadre de l’indemnisation chômage ?
Dans le cadre du chômage, les allocataires de 62 ans bénéficient d’une prolongation de leur indemnisation. En effet, elle va jusqu’à l’âge de liquidation de leur retraite à taux plein.
Une prolongation qui permet alors à nombre de chômeurs de ne pas faire face à une période sans revenu avant de percevoir une pension.
Ainsi, le salarié qui atteint l’âge de la retraite et qui perçoit une indemnité par pôle emploi depuis un an, restera inscrit à pôle emploi en percevant les indemnités correspondantes jusqu’à ce que se réalise l’une des deux conditions suivantes :
– Le salarié a atteint le nombre de trimestres nécessaires. En effet, il continue de cotiser à la retraite en étant à pôle emploi),
– Le salarié atteint les 67 ans. A cet âge il bénéficie automatiquement de la retraite à taux plein sans réduction des indemnités de retraite. Et ce même s’il n’a pas cotisé le nombre de trimestres nécessaires.
Quels sont les effets de la réforme des retraites sur l’âge minimal du licenciement ?
Dans le cadre de la réforme des retraites, le relèvement de l’âge aurait pour conséquence de voir certains seniors se retrouver en fin de droit avant de percevoir leur pension.
Selon l’exemple de nos confrères de Capital, celui d’un salarié au chômage à 59 ans.
« Si la borne d’âge pour bénéficier de la prolongation de ses droits avait suivi l’évolution de l’âge légal de départ, relevé à 63 ans, il se serait retrouvé pendant une année sans allocation chômage et sans retraite. Soit entre 62 et 63 ans », expliquent nos confrères.
Mais cette n’arrivera pas. Car “nous maintenons l’assurance chômage une fois que l’on a 62 ans », rassure le cabinet du ministre du Travail, Olivier Dussopt.
« Le décret qui réglemente ce droit ne fait pas référence à l’âge légal mais à 62 ans. Donc il ne change pas”, ajoute le ministère.
En effet, un décret du 26 janvier 2023 déclare que la prolongation des droits commence à 62 ans.
« Il n’y a donc rien à faire évoluer pour que cette possibilité reste en l’état », précise Capital.
