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Françoise Hardy souffre depuis des années. Psychologiquement déjà, car sa maladie l’oblige à prendre sa retraite, elle qui ne peut plus chanter. Et physiquement, bien sûr, puisque les traitements et son corps la font souffrir un peu plus chaque jour.
À tel point qu’elle aimerait partir avec toute sa dignité. Mais en France, le suicide assisté est encore illégal. Elle milite pour que la loi évolue à ce sujet. Son mari, Jacques Dutronc, est d’accord avec elle sur ce point.
Françoise Hardy et son combat contre la maladie
En 2015, Françoise Hardy est touchée par un cancer lymphatique. Trois ans plus tard, c’est le pharynx qui est touché.
Contrainte de mettre un terme à sa carrière contre sa volonté, elle vit une retraite qui est loin d’être paisible. Elle ne s’en cache pas, elle souffre énormément. À tel point qu’elle a interpellé dans les médias sur le suicide assisté, encore interdit en France.
Sur RTL, Françoise Hardy avait donné des nouvelles de sa santé. Des nouvelles peu rassurantes. « Les 45 radiothérapies que l’on m’a envoyées de gauche à droite du bas de la tête et les dix autres de haut en bas, ont détruit ce qui permet d’irriguer la bouche, la gorge, le nez, les oreilles, les yeux et le cuir chevelu. Je vous laisse imaginer les problèmes incurables que cela pose« .
La chanteuse vit en enfer au quotidien
La vie de Françoise Hardy n’a malheureusement plus rien d’agréable. « Je ne peux plus avaler grand-chose, et la préparation d’une alimentation, toujours la même, que je puisse avaler, me prends plus de 5 heures par jour. Je n’ai plus rien qui fonctionne normalement depuis ces thérapies et mes nuits sont pires que mes jours« .
Elle tente de relativiser, mais cela n’enlève pas sa souffrance. Car chaque journée, Françoise Hardy a mal. « Il y a toujours pire que ce dont on souffre soi-même, mais ce n’est pas une consolation« .
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Jacques Dutronc soutient sa femme
Françoise Hardy a forcément déjà pensé à partir d’elle-même. Mais la France, contrairement à la Belgique, interdit le suicide assisté. Elle rêve pourtant de ne plus souffrir.
« Mes souffrances physiques ont déjà été si terribles, que j’ai peur que la mort m’oblige à passer par encore plus de souffrances physiques.
De plus, la morphine étant asséchante, on ne pourra me l’administrer qu’en doses massives pour que je décède, et pas en doses plus légères pour que je souffre moins.
J’ai peur aussi de l’immense chagrin de la forme de séparation avec les êtres qu’on aime le plus au monde, qu’est la mort. »
Concernant son avis sur la fin de vie, elle trouve en Jacques Dutronc un vrai soutien. « Jacques et moi sommes d’accord sur beaucoup de choses et il ne veut pas que je souffre de façon inhumaine à cause des séquelles de traitements trop lourds et de l’âge. Qui voudrait ça ? »
