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Qantas a détecté une cyberattaque majeure ayant exposé les données de plus de six millions de clients. L’intrusion provient d’un centre de contact client géré par un prestataire externe. Si les informations bancaires et les passeports sont restés hors d’atteinte, les noms, emails, numéros de téléphone et dates de naissance ont été compromis.
Une faille remontée à un prestataire externe
C’est par l’intermédiaire d’un centre de contact opéré par un fournisseur tiers que des pirates ont pu accéder à un système contenant des données sensibles. Qantas a précisé que les systèmes liés à la sécurité des vols et aux opérations aériennes n’ont pas été affectés. L’infrastructure critique de la compagnie reste donc pleinement fonctionnelle.
Les premières analyses montrent que seules certaines données clients ont été concernées. Cela inclut les noms, adresses email, numéros de téléphone et dates de naissance. Aucun numéro de carte bancaire ni aucune donnée de passeport ne figuraient dans le système touché, ce qui limite l’impact immédiat de cette fuite. Malgré cela, le préjudice potentiel pour les clients reste important.
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Qantas prend la situation très au sérieux
Vanessa Hudson, la directrice générale de la compagnie australienne, a présenté des excuses publiques aux clients affectés. Elle a également alerté le coordinateur national de la cybersécurité d’Australie. Elle assure que Qantas reste mobilisée pour mieux protéger les informations personnelles à l’avenir.
« Nous comprenons combien ce type d’incident peut être stressant » a-t-elle déclaré. La compagnie a également commencé à contacter les clients potentiellement exposés pour les informer et les conseiller sur la manière de protéger leurs données.
Les experts alertent sur les risques d’usurpation d’identité
Même sans données bancaires, les informations volées peuvent être précieuses pour les cybercriminels. Christopher Bronk, expert de l’université d’Adélaïde, explique que ces types de données peuvent être exploitées dans des tentatives de fraude numérique ou d’usurpation d’identité.
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Selon lui, les conséquences peuvent aller bien au-delà du simple spam. Une usurpation d’identité peut conduire à des ouvertures de comptes frauduleux ou à des arnaques ciblées. La vigilance est donc de mise pour les clients concernés.
Rumpa Dasgupta, chercheuse à l’université La Trobe, regrette que les entreprises continuent de négliger la cybersécurité. Pour elle, la gestion des données personnelles reste souvent confiée à des partenaires externes sans que des contrôles suffisants ne soient mis en place.
Elle appelle à prendre beaucoup plus au sérieux la sécurité des systèmes informatiques, en mettant en œuvre des normes rigoureuses même dans les services sous-traités. Le partenariat avec des prestataires ne doit jamais être un point faible.
Un contexte déjà tendu pour Qantas
Ce n’est pas la première fois que Qantas est confrontée à un problème de sécurité numérique. Début 2024, une faille dans son application mobile avait déjà permis à certains clients de voir les informations d’autres passagers. Et plus largement, l’Australie a été la cible de plusieurs cyberattaques massives ces dernières années, touchant notamment le secteur de la santé, les télécommunications et les services publics.
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Quelques gestes simples à adopter si vous êtes concerné :
- Surveillez vos comptes en ligne pour détecter toute activité suspecte.
- Méfiez-vous des appels, SMS ou emails inhabituels demandant des informations personnelles.
- Changez vos mots de passe sur les services liés à votre email ou numéro de téléphone.
- Activez systématiquement la double authentification lorsque c’est possible.
L’incident rappelle une fois de plus l’importance de renforcer la résilience numérique, tant pour les entreprises que pour leurs utilisateurs. Dans un monde où les données voyagent partout, mieux vaut rester un peu parano que trop confiant.