Voir le sommaire Ne plus voir le sommaire
Tesla poursuit ses essais de robotaxis à Austin, mais les premiers trajets dévoilent d’inquiétants dysfonctionnements. Dès les premiers jours, plusieurs erreurs de conduite ont été observées, soulevant des doutes sur la sécurité de la technologie autonome développée par l’entreprise, pourtant centrale dans la stratégie d’Elon Musk.
Des essais sous haute surveillance à Austin
Depuis quelques semaines, Tesla teste ses robotaxis dans les rues d’Austin, au Texas. Une phase pilote très attendue, censée démontrer la viabilité du projet de voiture sans conducteur sur lequel Elon Musk mise gros. Les véhicules sont actuellement surveillés par des moniteurs de sécurité installés à l’avant, prêts à intervenir en cas de besoin.
Les passagers invités à tester ces trajets sont souvent des fans de la marque, et beaucoup ont partagé des vidéos montrant des déplacements fluides. Mais derrière ces moments prometteurs, plusieurs incidents viennent perturber le tableau.
À lire Innovation : comment le Robotaxi Tesla a réussi un trajet inédit de 15 miles
Des erreurs de conduite préoccupantes
Rapidement, des vidéos montrant des comportements inquiétants ont circulé sur les réseaux sociaux. Certaines scènes sont loin de rassurer :
- Un robotaxi a activé son clignotant pour tourner à gauche, puis est entré dans la voie opposée avant de continuer tout droit, exposant les passagers à un danger clair.
- Dans un autre cas, le véhicule a freiné brutalement sans raison évidente, provoquant la chute d’objets dans l’habitacle.
- Plusieurs trajets exposent des arrêts surprenants, comme face à une voiture de police avec ses gyrophares, même sans contact direct ni obligation de s’arrêter.
- Lors d’un autre incident, le moniteur à bord a dû stopper manuellement le véhicule lorsqu’un camion de livraison reculait juste devant.
Autant de signaux qui montrent que la technologie n’est, pour l’instant, pas totalement prête pour un usage public sans craintes.
Les inquiétudes des experts du secteur
Ces comportements ne sont pas restés sans réactions. Philip Koopman, professeur à l’Université Carnegie Mellon et spécialiste reconnu de la conduite autonome, s’est dit préoccupé par la fréquence de ces erreurs si tôt dans la période d’essai. Selon lui, on peut tolérer quelques ajustements en phase de test, mais ces exemples reflètent des lacunes fondamentales.
Face à ces critiques, Elon Musk reste confiant. Il annonce qu’un déploiement plus large dans d’autres villes des États-Unis pourrait avoir lieu d’ici la fin de l’année, avec pour ambition que des millions de Tesla deviennent entièrement autonomes à partir du second semestre de 2025. Une promesse qui impressionne… mais qui paraît de plus en plus ambitieuse au vu de l’état actuel des choses.
Des fans toujours au rendez-vous… pour l’instant
Malgré les incidents, de nombreux participants enthousiastes continuent de promouvoir l’ expérience Tesla. Les images de trajets réussis circulent aussi, et alimentent l’image d’une technologie en progrès. Pour certains, ce n’est qu’une étape dans un long processus d’amélioration – pour d’autres, ces erreurs remettent en question toute la stratégie de la marque.
Le développement des robotaxis par Tesla est un véritable chantier d’envergure, et Austin n’est que le premier terrain d’expérimentation. Mais à ce stade, entre optimisme affiché et réalité technique, il reste encore beaucoup à prouver avant d’imaginer laisser le volant – virtuel – à une intelligence artificielle.
