Voir le sommaire Ne plus voir le sommaire
Le projet de train à grande vitesse en Californie pourrait perdre plus de 4 milliards de dollars de subventions fédérales. L’administration Trump estime que l’État n’a pas rempli ses engagements, notamment sur le respect des délais et la maîtrise des coûts. La Californie a 37 jours pour se défendre et éviter cette perte de financement.
Des retards, des surcoûts et un plan jugé peu crédible
Selon un rapport publié par la Federal Railroad Administration (FRA), l’organisme fédéral en charge du transport ferroviaire, la California High-Speed Rail Authority n’aurait pas respecté plusieurs de ses obligations contractuelles. Le projet est critiqué pour ses retards importants, ses dépassements budgétaires répétés et surtout l’absence de plan crédible pour achever les travaux.
À l’origine, le train devait relier les principales villes californiennes à très grande vitesse. L’initiative avait été approuvée par référendum en 2008. Aujourd’hui, le coût global estimé du projet varie entre 89 et 128 milliards de dollars, bien loin des prévissions initiales. Une dérive qui agace clairement Washington.
À lire Propos antisémites, panda violent : que se passe-t-il chez xAI ?
La Californie appelée à se justifier rapidement
L’administration fédérale a donné à la Californie un délai de 37 jours pour apporter une réponse formelle à ces accusations. Passé ce délai, la menace de couper les aides se précise. Ce serait un coup dur pour le projet qui repose, en partie, sur ces subventions fédérales pour continuer.
La Federal Railroad Administration remet également en question la capacité de l’État à respecter les prochains jalons du projet, notamment en termes de construction et de déploiement technologique. L’idée est qu’un tel investissement financier doit être mieux encadré pour justifier de futurs soutiens.
Un État qui défend fermement son projet
Mais du côté californien, la riposte ne s’est pas fait attendre. Un porte-parole de la California High-Speed Rail Authority a fortement remis en cause les conclusions du rapport fédéral, qu’il juge injustes et politiquement orientées. Il insiste sur les avancées concrètes du chantier, déjà visibles dans certaines régions.
À lire Marques e-commerce : TikTok devient (enfin) mesurable
La Californie met en avant ses propres engagements budgétaires, notamment un financement public massif à hauteur d’un milliard de dollars par an pendant vingt ans. Elle maintient que ce projet est stratégique pour l’avenir de la mobilité et de l’environnement.
Ce train à grande vitesse est présenté comme un investissement de long terme pour désengorger les infrastructures routières, réduire les émissions de gaz à effet de serre et relier plus efficacement les métropoles de l’État.
De futures demandes de subvention malgré les critiques
Malgré cette tension avec l’administration Trump, la Californie ne baisse pas les bras. Bien au contraire. Elle prévoit même de déposer de nouvelles demandes de subventions fédérales jusqu’en 2026. Pour les autorités locales, Washington ne doit pas abandonner un projet d’une telle ampleur.
Cette situation crée un climat tendu entre le gouvernement fédéral et la Californie, déjà connus pour leurs nombreux désaccords sur les politiques environnementales ou migratoires. Le projet de train illustre à quel point les ambitions de modernisation des infrastructures peuvent devenir des enjeux politiques majeurs.
À lire Rivian x Google : un GPS pensé pour l’électrique
Voici, en bref, les points clés à retenir :
- La menace concerne plus de 4 milliards de dollars de subventions.
- Le train devait relier les grandes villes californiennes.
- Le coût total est désormais estimé entre 89 et 128 milliards de dollars.
- La Californie dispose de 37 jours pour répondre à la Federal Railroad Administration.
- L’État défend ses progrès et annonce de futures demandes de financement.
Donald Trump, fidèle à son style interventionniste, imprime ainsi sa marque sur un projet qui dépasse largement les simples infrastructures. Le bras de fer ne fait peut-être que commencer.
