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New York se lance dans un projet inédit : la construction d’une nouvelle centrale nucléaire publique d’au moins un gigawatt dans le nord de l’État. Une première depuis plus d’une décennie aux États-Unis. La gouverneure Kathy Hochul veut faire de cette initiative un atout énergétique et économique majeur dans un contexte de transition et d’essor technologique.
Un retour stratégique au nucléaire
Ce projet ambitieux relance le nucléaire aux États-Unis, alors que le pays n’a pas vu de nouvelle grande centrale sortir de terre depuis 2009. Cette fois, c’est l’Autorité de l’énergie de l’État de New York qui mènera la danse, ce qui marque une approche résolument publique.
La gouverneure Hochul souligne que le nucléaire de nouvelle génération est plus sûr et plus efficace. Elle veut positionner New York à l’avant-garde énergétique du pays en répondant à une demande croissante d’électricité, notamment à cause des centres de données des géants de la tech et de l’intelligence artificielle.
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Le but est clair : sécuriser l’approvisionnement, attirer les investissements technologiques et créer des emplois stables, bien rémunérés, dans les régions qui en ont besoin.
Un projet qui séduit certaines communautés locales
Dans le nord de l’État, certaines villes accueillent favorablement l’annonce. La promesse d’emplois durables et plutôt bien payés, associés à la construction et à l’exploitation de la nouvelle centrale, leur redonne espoir.
Ces régions, parfois touchées par la désindustrialisation ou affaiblies économiquement, voient dans ce projet l’opportunité de revitaliser leur territoire. Le nucléaire ne fait certes pas l’unanimité, mais ici, l’idée d’un retour programmé de cette énergie est plutôt bien perçue.
Un contexte énergétique tendu depuis 2021
Cette décision s’explique aussi par une situation énergétique devenue plus fragile depuis la fermeture d’une autre centrale nucléaire à Westchester en 2021. Cette fermeture avait réduit l’offre disponible, contribuant à une hausse des prix de l’électricité dans l’État de New York.
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Hochul veut éviter que la transition vers les énergies propres n’entrave le pouvoir d’achat ou la compétitivité industrielle. Elle mise donc sur une solution nucléaire modernisée, capable de compléter les efforts en énergies renouvelables existants.
Les géants de la tech misent aussi sur le nucléaire
La gouverneure ne cache pas son inspiration : elle cite Google, Amazon ou encore Microsoft, qui cherchent à sécuriser leur approvisionnement électrique grâce à des partenariats nucléaires. Face à cet engouement, elle défend l’idée que New York ne doit pas rester spectatrice.
Le message est clair : si l’État ne s’organise pas vite pour accueillir ce type de projets, il risque de perdre des opportunités d’investissement au profit d’autres régions ou pays plus réactifs.
Les défis réglementaires à relever
Un des gros points bloquants aujourd’hui, selon Hochul, reste la lenteur des procédures d’autorisation. Actuellement, il faut jusqu’à dix ans pour faire approuver une centrale nucléaire aux États-Unis.
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Elle appelle donc le gouvernement fédéral à revoir ce processus, qu’elle juge inadapté aux urgences climatiques et économiques actuelles. Si rien ne bouge, les États-Unis pourraient se faire distancer par des pays plus agiles dans le domaine énergétique.
Pourquoi ce choix du nucléaire maintenant ?
Hochul répète que l’énergie nucléaire revient, mais pas comme avant. Il s’agit ici de technologies du XXIe siècle, avec de nouvelles normes de sûreté, une production plus souple et une empreinte carbone faible.
Avec la croissance exponentielle des besoins énergétiques liés à l’IA et au numérique, les énergies renouvelables seules ne suffisent plus. Cette centrale s’inscrit donc dans une stratégie d’équilibre où le nucléaire vient renforcer la capacité du réseau à long terme.
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En bref, ce projet nucléaire marque une étape importante pour New York et peut-être pour le reste des États-Unis. Si tout se passe comme prévu, il pourrait poser les bases d’une nouvelle ère énergétique, où innovation technologique et puissance publique se conjuguent pour répondre aux enjeux du futur.
