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Une plaque a été dévoilée à Guéret jeudi 19 juin pour rendre hommage aux victimes du bombardement aérien du 19 juin 1940. Lors de cette attaque de la Seconde Guerre mondiale, 83 civils ont perdu la vie et 150 personnes ont été blessées. C’est un pan oublié de l’histoire locale qui refait surface.
Un hommage à une tragédie longtemps passée sous silence
Il y a 84 ans jour pour jour, Guéret connaissait l’un des épisodes les plus meurtriers de son histoire. Le 19 juin 1940, alors que la France s’effondrait face à l’armée allemande, deux vagues de bombardements de la Luftwaffe frappaient le cœur de la ville. Les attaques ont fait 83 morts et environ 150 blessés, des civils en grande majorité. L’acte brutal visait à freiner le repli de l’armée française et à semer la terreur parmi la population.
Cet événement dramatique, longtemps resté dans l’ombre, a aujourd’hui son mémorial. Une plaque commémorative a été posée rue Jean-Jaurès, à l’endroit même où vivait Marie Géry, l’une des jeunes victimes de cette tragédie. Elle avait 25 ans.
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Une démarche personnelle devenue mémoire collective
À l’origine de cette initiative, on trouve Marie-Françoise Deslande, nièce de Marie Géry. C’est grâce à ses recherches persévérantes que cet hommage a été rendu possible. Profondément marquée par le silence entourant la mort de sa tante, elle a souhaité faire toute la lumière sur ce drame enfoui dans la mémoire locale.
Le choix du lieu n’a rien de symbolique : c’est dans ce quartier que vivait Marie Géry et où elle a perdu la vie, frappée par un éclat d’obus. Pour Marie-Françoise Deslande, ce retour sur les lieux est une façon de redonner de la dignité aux victimes et de leur rendre justice, après des décennies d’oubli.
Un livre pour raconter et transmettre l’histoire
Ce travail de mémoire ne s’arrête pas à l’inauguration de la plaque. Marie-Françoise Deslande a également écrit un ouvrage intitulé « Marie, morte sous les bombes à Guéret en juin 1940 ». Elle y retrace la vie de sa tante, mais aussi le contexte et les conséquences du bombardement qui a bouleversé toute une ville.
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Elle sera présente à Guéret les 20 et 21 juin pour dédicacer son livre et échanger avec les habitants. Un moment fort pour partager ce pan d’histoire parfois méconnu, et faire vivre les souvenirs malgré les années passées.
Pourquoi ce souvenir compte toujours aujourd’hui
Avec le temps, certains événements tragiques peuvent s’effacer des mémoires collectives, surtout lorsqu’il ne s’agit pas de grandes batailles ou de noms célèbres. Pourtant, les vies perdues ce 19 juin 1940 à Guéret méritaient d’être reconnues. Cette plaque, cette histoire retrouvée, et ce livre sont autant de façons de rappeler que derrière chaque conflit, ce sont des vies simples et précieuses qui basculent.
C’est aussi l’occasion pour les plus jeunes d’apprendre une part de leur histoire locale. Et pour les familles concernées, un geste apaisant. Bref, un devoir de mémoire essentiel.
