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Depuis le week-end dernier, les vols entre l’Europe et l’Asie sont à nouveau rallongés, parfois d’une heure supplémentaire. En cause : la fermeture partielle de plusieurs espaces aériens au Moyen-Orient, sur fond d’escalade militaire entre Israël et l’Iran. Pour les voyageurs, cela se traduit par des trajets plus longs et potentiellement moins confortables.
Un espace aérien de plus en plus restreint
Les vols entre l’Europe et l’Asie subissent depuis deux ans déjà l’impact de la fermeture de l’espace aérien russe, conséquence directe de la guerre en Ukraine. Les avions européens doivent éviter ce secteur immense, ce qui ajoute d’une à trois heures de temps de vol selon la destination.
Depuis quelques jours, la situation s’aggrave avec la fermeture partielle des espaces aériens d’Iran, d’Irak, d’Israël et de Jordanie, en réaction à la montée des tensions entre Israël et l’Iran. Résultat : les compagnies doivent revoir une nouvelle fois leurs plans de vol pour contourner ces zones, ce qui peut ajouter jusqu’à une heure de vol supplémentaire.
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Par souci de sécurité, plusieurs autorités de l’aviation civile ont recommandé aux compagnies de ne pas survoler ces zones sensibles. Et les compagnies européennes ont rapidement réagi en adaptant leurs itinéraires.
Deux couloirs aériens encore praticables
Malgré ces restrictions, les compagnies aériennes peuvent encore s’appuyer sur deux grands itinéraires pour atteindre l’Asie. Le premier passe par le sud : après le survol de l’Égypte et de la mer Rouge, les avions traversent l’Arabie Saoudite, les Émirats arabes unis et Oman avant d’atteindre l’Asie du Sud ou du Sud-Est. C’est notamment la route utilisée pour des destinations comme Singapour, Bangkok ou New Delhi.
Le second itinéraire part vers le nord-est : via la Turquie, la Géorgie et l’Azerbaïdjan, les avions rejoignent l’Asie centrale pour continuer vers la Chine, le Japon ou la Corée du Sud. C’est un long détour, mais c’est l’un des rares encore disponibles pour desservir cette partie de l’Asie.
Ces détours restent sûrs mais nécessitent une logistique plus complexe. Certains vols doivent faire des escales techniques, ajouter des membres à l’équipage ou ajuster l’organisation à bord pour garantir le confort des passagers.
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Une série d’impacts pour les compagnies aériennes
Ces itinéraires supplémentaires ne sont pas sans conséquence pour les compagnies aériennes européennes. Chaque heure de vol en plus, c’est plus de carburant consommé, un coût non négligeable au moment où les prix du kérosène restent élevés. Cela complique aussi la gestion des rotations d’équipage et la maintenance des avions.
Par ailleurs, certains vols peuvent être davantage soumis aux retards ou connaître des ajustements d’horaires en dernière minute. Les passagers doivent donc s’attendre à une certaine incertitude dans les jours ou semaines à venir.
Voici ce que cela peut signifier concrètement pour vous :
- Un temps de vol allongé, parfois jusqu’à 4 heures en plus par rapport aux trajets d’avant-guerre
- Des horaires modifiés à la dernière minute
- Des escales techniques possibles sur les vols long-courriers
- Un confort de voyage réduit selon la configuration du vol
Pour les voyageurs réguliers, notamment ceux qui se rendent en Asie pour raisons professionnelles, c’est un vrai casse-tête logistique. Pour les touristes, il faudra simplement prendre son mal en patience et préparer sa valise avec quelques snacks en plus.
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