L’écart est-il si grand ? Ces clubs non-européens qui rivalisent en vrai niveau

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La correction infligée à Auckland City par le Bayern Munich (10-0) lors de la Coupe du monde des clubs a relancé un débat récurrent : les clubs non-européens ont-ils vraiment leur place dans ce tournoi ? Pourtant, si l’on regarde les données avancées par Opta et Transfermarkt, la réalité est moins caricaturale qu’elle n’en a l’air.

Des données qui nuancent les idées reçues

Certes, l’Europe domine le football mondial, mais certaines formations issues d’autres continents possèdent des arguments solides. Le « power ranking » mis au point par Opta, qui évalue les clubs selon leurs performances, leur statut national et international, ainsi que leur propension à créer la surprise, révèle que plusieurs clubs non-européens se classent au-dessus du club européen le moins bien noté : Salzbourg, 125e mondial.

Ainsi, Botafogo (121e), Al Ahly (101e), River Plate (86e), Flamengo (78e), Al-Hilal (77e) ou Palmeiras (74e) lui sont tous supérieurs.

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Même le marché le reconnaît : selon Transfermarkt, Flamengo et Palmeiras présentent une valeur d’effectif comparable à celle de clubs solides de Ligue 1 comme le Stade Rennais ou l’OGC Nice. Bref, on est loin d’une opposition de niveaux dignes de divisions différentes.

Une Amérique du Sud portée par le Brésil

Sur le continent sud-américain, c’est le Brésil qui mène largement la danse. Palmeiras et Flamengo affichent des effectifs très compétitifs sur le plan économique et sportif, et peuvent légitimement prétendre rivaliser avec des clubs européens de deuxième rang.

Ils ont déjà brillé sur la scène continentale, et restent des habitués du tournoi. River Plate, côté argentin, reste solide malgré quelques départs marquants, comme celui de Franco Mastantuono vers le Real Madrid. Sa cote devrait baisser à court terme. Boca Juniors, en revanche, est en retrait. Comparé à un club français, son niveau actuel se rapproche plutôt d’une équipe comme Auxerre, bien engagée dans la lutte pour le maintien.

Des équipes nord-américaines pas vraiment représentatives

Côté Amérique du Nord, plusieurs gros noms manquent à l’appel cette année. Pas de Club América, de Toluca ou de Columbus Crew. À la place, on trouve des clubs comme l’Inter Miami ou Los Angeles FC, plus visibles médiatiquement que performants.

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Ces équipes ont des effectifs évalués entre le bas de tableau de Ligue 1 et le haut de Ligue 2 française. L’Inter Miami attire l’œil grâce à la présence de Lionel Messi, mais sur le plan strictement sportif, cela ne fait pas tout. Le niveau collectif reste relativement limité sur la scène mondiale.

L'Inter Miami fait partie de ces équipes américaines très médiatisées mais peu performantes.

 

Une Afrique qui peut mieux faire

Parmi les représentants africains, seule Al Ahly sort du lot. Elle pourrait sans difficulté figurer en première division française, avec un effectif professionnel bien établi. Derrière, Mamelodi Sundowns, l’ES Tunis et le Wydad Casablanca sont à la peine.

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Leur niveau économique et sportif correspond davantage à celui d’un relégué de Ligue 1 ou d’un club en difficulté en Ligue 2. Le cas du Wydad est même particulièrement parlant. Ancien champion continental, il est aujourd’hui en grande difficulté, avec une valeur marchande proche de celle d’un club de bas de tableau en Ligue 2 française. Clairement, la situation n’est pas favorable cette saison.

Al-Hilal porte l’Asie sur ses épaules

En Asie, un nom se distingue : Al-Hilal. Grâce à des investissements massifs, le club saoudien peut compter sur des joueurs de haut niveau international comme Kalidou Koulibaly ou Malcom. L’ensemble de son effectif le place au niveau d’un club solide de Ligue 1.

C’est un vrai poids lourd régional, habitué aux ambitions continentales. Les autres représentants asiatiques sont un cran, voire deux, en-dessous :

  • Urawa Reds (Japon)
  • Ulsan (Corée du Sud)
  • Al-Aïn (Émirats arabes unis)

Ces clubs, selon les observations chiffrées, affichent un niveau équivalent à celui d’un promu en Ligue 1 ou d’un club qui lutte pour ne pas redescendre. De quoi jouer, mais pas de quoi inquiéter sérieusement une grosse écurie européenne.

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Le cas extrême d’Auckland City

Difficile de ne pas revenir sur Auckland City, le symbole d’un écart de niveau énorme. Classé 5 072e mondial par Opta, le club néo-zélandais se présente en réalité comme une équipe de niveau amateur, équivalente à un club de National 3 en France. La plupart de ses joueurs sont semi-professionnels, et la totalité de l’effectif est estimée à environ 150 000 euros, soit le même budget que celui de Châteauroux, récemment descendu du National 1 au National 2.

Face à un monstre continental comme le Bayern Munich, le résultat parle de lui-même, mais ne reflète pas nécessairement le niveau global des autres formations engagées dans le tournoi.

Alors oui, les clubs européens bénéficient d’un avantage économique et structurel indéniable, mais cela ne veut pas dire que les autres sont à des années-lumière. En dehors de quelques cas isolés, des équipes sud-américaines ou du Moyen-Orient peuvent tenir tête à des clubs du top 5 européen sur un match.

La Coupe du monde des clubs reste une compétition où des styles de jeu, des cultures et des niveaux de préparation très variés s’affrontent. Ce n’est pas toujours spectaculaire, mais c’est ce qui en fait le charme. Et clairement, certains clubs hors Europe valent bien le détour.

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