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Santorin, l’une des perles des Cyclades, voit son attrait touristique s’éroder pour la première fois depuis la pandémie. Ce recul spectaculaire inquiète les professionnels de l’île, surtout à l’approche d’un été qui s’annonce difficile. Séismes, baisse de l’offre aérienne et inflation pèsent lourdement sur la saison.
Une baisse de fréquentation inédite depuis la crise sanitaire
C’est une première depuis le Covid : la fréquentation touristique de Santorin est en net recul. L’île, réputée pour ses couchers de soleil à couper le souffle et ses villages blancs perchés sur les falaises, enregistre une perte attendue de 10 à 15 % de ses visiteurs cet été. Une chute qui inquiète les acteurs locaux du tourisme, d’autant qu’Antonis Pagoni, président des hôteliers, évoque une baisse encore plus marquée, pouvant aller jusqu’à 25 %.
Cette situation s’explique en partie par une série de séismes survenus en début d’année, qui ont refroidi de nombreux voyageurs. S’ajoute à cela une baisse de l’offre aérienne : les vols vers Santorin ont diminué de 26 % depuis janvier, selon Yannis Paraschis, président de la Sete. Moins d’avions, moins de touristes, et un impact direct sur l’économie locale qui dépend massivement du secteur touristique.
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Des hôtels qui cassent les prix pour sauver la saison
Face à cette baisse de fréquentation, les hôteliers réagissent rapidement. De nombreuses offres de dernière minute fleurissent sur les plateformes de réservation. Réductions exceptionnelles, nuits gratuites, petits-déjeuners offerts : les professionnels n’hésitent pas à multiplier les promotions pour tenter de combler les chambres restées vides.
Même si ces initiatives apportent un peu d’oxygène, elles pèsent aussi sur les marges bénéficiaires. Cette stratégie est surtout une tentative de limiter la casse à court terme, en attendant des jours meilleurs. Pour les voyageurs flexibles, c’est peut-être le moment idéal pour s’offrir un séjour à prix réduit sur cette île mythique.
Les croisières, un souffle d’air frais… malgré la nouvelle taxe
Dans ce contexte morose, une lueur d’espoir vient du côté des croisières. Trois paquebots jettent l’ancre presque chaque jour dans les eaux de Santorin, apportant leur lot de visiteurs pendant quelques heures. Cette activité reste dynamique et pourrait aider certains commerces à traverser la tempête.
Une taxe spécifique sur les croisières doit pourtant entrer en vigueur en juillet, mais elle ne semble pas pour l’instant freiner les réservations. Reste à voir si elle aura un effet dissuasif à moyen terme, ou si l’attrait de Santorin est assez fort pour résister à ce surcoût.
Une consommation touristique plus mesurée
Les touristes qui bravent l’inflation et les aléas de transport dépensent rarement comme avant. La crise du coût de la vie, qui s’étend à toute l’Europe, les rend plus prudents. Restaurants choisis avec soin, excursions évitées, souvenirs réduits au strict minimum : la tendance est à la maîtrise du budget.
Cette baisse de la consommation inquiète tout autant que la chute de fréquentation. Les professionnels de l’île redoutent un effet domino, avec un impact plus profond sur l’ensemble de la chaîne touristique, des hôteliers aux guides locaux.
Santorin traverse donc un été bien différent des années précédentes, et cette saison pourrait marquer un tournant. Pour les voyageurs à la recherche de calme et de paysages spectaculaires, c’est peut-être le bon moment pour redécouvrir l’île sous un nouveau jour.
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