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À Monaco, début juin, plusieurs géants du tourisme côtier ont signé un engagement inédit : un pacte pour un tourisme plus respectueux de l’océan. Objectif : protéger les littoraux tout en préservant l’attractivité touristique. Une initiative lancée par l’Institut du développement durable et des relations internationales (Iddri), avec déjà des noms bien connus à bord.
Un engagement collectif pour un tourisme responsable
Réunis lors du forum consacré à l’économie bleue les 7 et 8 juin à Monaco, entreprises, gouvernements et représentants de la société civile ont décidé d’unir leurs forces. Leur but commun : faire émerger une nouvelle façon de voyager sur les littoraux, plus cohérente avec les enjeux environnementaux actuels.
Ce pacte pour le tourisme de l’océan est une première.
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Porté par l’Iddri, il veut encadrer la croissance du tourisme maritime en fixant des règles claires, partagées à l’échelle régionale. Pour Angelo Sciacca, expert du sujet au sein de l’institut, cette action tombe à point nommé. On voit aujourd’hui fleurir de nombreux accords internationaux sur le tourisme, et c’est justement le bon moment pour poser les bases d’un tourisme côtier plus durable.
Des acteurs majeurs déjà signataires
Parmi les premiers à s’être engagés, on retrouve des noms bien connus dans le monde du voyage : le groupe Accor, Club Med, MSC Croisières et la compagnie de croisières Ponant. Ces entreprises, qui influencent fortement le paysage du tourisme balnéaire mondial, prennent ici la décision d’agir de manière plus responsable.
Cela veut dire quoi concrètement ? Réduire l’impact environnemental de leurs activités, notamment en ce qui concerne les croisières, très critiquées pour leur pollution et les flux massifs de visiteurs qu’elles génèrent. Mais aussi, repenser les offres touristiques pour qu’elles soient plus respectueuses des territoires et de leurs habitants.
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Des pistes concrètes pour changer la donne
Le pacte prévoit un ensemble de mesures concrètes visant à repenser en profondeur notre façon de voyager au bord de la mer. Voici quelques axes forts :
- Mieux répartir la fréquentation touristique dans le temps, en élargissant les saisons au-delà des traditionnels mois d’été.
- Promouvoir l’écotourisme local, qui valorise les savoir-faire, la nature et les cultures régionales.
- Encadrer plus strictement les croisières afin de protéger les écosystèmes côtiers.
- Créer des mécanismes de gouvernance partagée au niveau régional entre États, entreprises et communautés locales.
Des idées qui paraissent évidentes mais qui, jusqu’ici, manquaient d’un cadre clair pour être mises en œuvre à grande échelle.
Une initiative en phase avec les efforts internationaux
Ce pacte ne sort pas de nulle part. Il s’inscrit dans un mouvement global de réflexion sur le futur du tourisme, en phase avec la conférence des Nations unies sur l’océan (Unoc-3), actuellement en cours à Nice. L’idée, c’est de ne pas opposer tourisme et environnement, mais bien de les réconcilier.
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C’est aussi un signal fort : les géants du secteur reconnaissent désormais leur rôle dans la préservation des océans et sont prêts à jouer le jeu. Reste maintenant à voir comment cet engagement va se traduire sur le terrain. Affaire à suivre de très près, surtout si vous aimez voyager en bord de mer sans laisser de traces.