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La garde à vue du gendarme qui a tiré sur un homme à Augé, dans les Deux-Sèvres, a été levée ce jeudi en milieu de journée. Cette décision ne met pas fin à l’enquête, qui se poursuit avec des auditions et des analyses techniques pour comprendre les circonstances exactes de ce drame survenu lors d’une intervention pour tapage nocturne.
Une intervention banale qui vire au drame
Les faits ont eu lieu mardi soir, vers 23h30, dans le petit village d’Augé. Trois gendarmes sont appelés suite à une nuisance sonore provenant d’un garage. La musique est forte, la structure sommairement fermée par un drap. Les autorités se signalent immédiatement, avec des lampes torches et en criant « gendarmerie », avant de frapper au portail.
Selon le récit des forces de l’ordre, les choses basculent très vite. L’un des gendarmes explique s’être retrouvé acculé, face à Gabriel B. qui aurait surgi en criant et en brandissant un objet au-dessus de sa tête. La lumière insuffisante empêche alors les militaires de l’identifier correctement.
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Craignant pour sa sécurité, le gendarme fait usage de son arme. Deux coups de feu sont tirés, l’un d’eux atteint mortellement la victime au niveau du flanc droit. L’autopsie confirmera plus tard que ce tir est l’origine du décès.
L’objet en question : une matraque télescopique
Les investigations techniques ont permis d’identifier l’objet brandit par Gabriel B. Il s’agissait d’une matraque télescopique. Un élément important qui pourrait peser lourd dans l’évaluation de la légitime défense invoquée par le gendarme.
Les enquêteurs cherchent toujours à reconstituer précisément les faits. Ils devront notamment déterminer :
- La vitesse à laquelle la scène s’est déroulée
- Si le gendarme avait d’autres moyens de se défendre
- Comment la victime s’est comportée avant et pendant l’intervention
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Une enquête toujours en cours
Malgré la levée de sa garde à vue, le gendarme reste au cœur des investigations menées par le parquet de Niort. Aucune mise en examen n’a encore été annoncée, mais des auditions complémentaires sont prévues.
Les prochains jours seront décisifs pour éclaircir cette affaire, où un simple contrôle nocturne s’est tragiquement transformé en issue fatale.