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Cette histoire bouleverse les Français depuis quelques jours. Cette histoire, c’est celle de Lucas. Le jeune garçon de 17 ans a mis fin à ses jours. Il ne supportait plus le harcèlement quotidien de certains élèves de son collège.
Ces derniers faisaient de lui leur bouc émissaire car Lucas était ouvertement gay. Plusieurs jours après son suicide, sa mère a pris la parole pour la première fois.
La maman de Lucas parle pour la première fois
C’est dans les colonnes de Vosges Matin que la maman de Lucas a accepté de parler pour la première fois de son fils.
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Si elle veut parler de Lucas, elle tient aussi à faire passer un message aux victimes de harcèlement et d’homophobie. « Il faut être libre. Il faut s’aimer soi-même, il faut vivre », dit-elle.
La maman a arrêté de travailler pour se concentrer sur ses deux autres enfants. Elle ne lit pas les informations concernant son fils, et ne se rend pas sur les réseaux sociaux. Elle se dit « triste et vidée« , mais « tient le coup, pour Lucas« .
Quand le journaliste lui demande si elle est en colère, elle ne tourne pas autour du pot. « Oui. Il y a de la colère.
Et cette colère sera toujours présente parce que cela a été soudain, incompréhensible. Il y a aussi de la colère par rapport à beaucoup de choses qui ont été dites ».
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Un message d’espoir envoyé aux victimes
La maman de Lucas souhaite une chose. Qu’aucune autre mère ne ressente son chagrin et sa détresse. Que le harcèlement ne soit plus à l’origine de suicide. Elle invite donc toutes les victimes à s’exprimer.
« Parlez-en ! N’ayez pas peur, à qui que ce soit, parlez-en ! Il faut se libérer. Ne pas le prendre comme une faute. Qu’ils vivent comme ils l’entendent.
Qu’ils vivent comme bon leur semble. Il y a une oreille attentive, toujours quelqu’un qui peut aider, la famille, les amis, un psychologue, la police… Il ne faut pas craindre les représailles ».
Les harceleurs de Lucas bientôt jugés
La maman de Lucas compte désormais sur la justice pour faire son travail. Elle ne veut pas que les gens pensent qu’elle souhaite se venger.
Elle veut juste que « les auteurs [de harcèlement] reconnaissent leurs torts et surtout que quelque chose soit réalisé afin qu’ils ne recommencent plus ».
« On aimerait les faire intervenir éventuellement dans des actions que nous pourrions mener afin qu’ils fassent leur mea culpa.
Montrer aux harceleurs la portée de leurs actes et leur faire comprendre les peines qui sont encourues, tout ce qu’ils risquent en tant que harceleurs, tout ce qui est risqué en tant que harcelé. »
Quatre élèves du collège de Lucas vont prochainement être jugés pour harcèlement scolaire ayant entraîné le suicide. Il s’agit de deux filles et de deux garçons de 13 ans.
Selon un communiqué du parquet d’Épinal, ils « admis avoir proféré à plusieurs reprises des moqueries à l’encontre de leur camarade ».
En outre, le magistrat a annoncé l’ouverture d’une « enquête incidente contre X pour non-dénonciation de mauvais traitements sur mineurs ».