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- À qui profitera cette réforme des retraites ?
- Profil 1 : un jeune de 16 ans qui commence sa carrière professionnelle
- Profil 2 : une personne de 23 ans qui commence sa carrière après cinq ans d’études
- Profil 3 : une personne de 30 ans, qui travaille depuis l’âge de 20 ans
- Profil 4 : un conducteur de métro à la RATP de 35 ans
- Profil 5 : Un fonctionnaire de 40 ans
- Profil 6 : une personne de 50 ans qui gagne le Smic depuis ses 20 ans
- Profil 7 : une mère de quatre enfants de 55 ans qui n’a pas travaillé pendant 8 ans
- Profil 8 : un employé de 60 ans en fin de carrière
- Profil 9 : un retraité actuel avec une pension de 900 euros
- Profil 10 : une personne à la retraite qui perçoit une pension de 1 330 euros
Ce mardi 10 janvier 2023, la Première ministre, Élisabeth Borne, a présenté le projet de réforme des retraites du gouvernement. Ce dernier va être présenté en conseil des ministres le 23 janvier puis à l’Assemblée nationale le 6 février dans le cadre d’un projet de la loi de financement de la sécurité sociale rectificatif (PLFSSR).
Donc, à qui profitera ou non cette réforme des retraites ? En utilisant différents simulateurs nos confrères de Ouest France ont calculé l’incidence de cette réforme des retraites sur dix profils types de Français. « Alors que cette réforme n’aura pas le même impact pour tout le monde, la liste des perdants apparaît plus longue que celle des gagnants », déclarent nos confrères de Ouest France.
À qui profitera cette réforme des retraites ?
C’était une promesse de campagne d’Emmanuel Macron. Le gouvernement a planché sur la mise en place d’une réforme des retraites depuis le début de son quinquennat. Ainsi, ce mardi 10 janvier, la Première ministre, Elisabeth Borne, a dévoilé les principaux contours de la réforme des retraites. L’exécutif vise ainsi son application à compter de l’été 2023, en commençant par ceux qui sont nés après juin 1961.
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Mais qui sera gagnant et qui sera perdant avec cette réforme des retraites ? Nos confrères de Ouest France ont calculé son incidence sur 10 profils.
Profil 1 : un jeune de 16 ans qui commence sa carrière professionnelle
Avant la réforme : Un jeune, né en 2007, qui a 16 ans cette année (né en 2007) qui commence à travailler pouvait partir à la retraite à 60 ans, donc en 2067, à taux plein.
Après la réforme : Il pourra prendre sa retraite au même âge. Un jeune qui aura travaillé dès l’âge de 16 ans aura donc une carrière longue et pourra donc partir, au plus tôt, à 60 ans, en 2067. Ce sera donc une retraite à taux plein 176 trimestres de cotisations.
Profil 2 : une personne de 23 ans qui commence sa carrière après cinq ans d’études
Avant la réforme : Une personne née en 2000 (23 ans cette année) qui entame sa carrière professionnelle après cinq ans d’études pouvait partir en 2062 à la retraite (62 ans). Mais, pour avoir un taux plein, faut 172 trimestres et il lui faut donc attendre l’âge de 66 ans, donc en 2066.
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Après la réforme : Ceux qui sont nés en 2000 et qui entament leur carrière professionnelle après plusieurs années d’études (sans travailler) devront partir à la retraite plus tard mais bénéficieront d’une retraite à taux plein au même âge qu’avant la réforme. En effet, ils ne pourront partir à la retraite qu’à l’âge de 64 ans, en 2064.
Profil 3 : une personne de 30 ans, qui travaille depuis l’âge de 20 ans
Avant la réforme : une personne âgée de 30 ans en 2023 (née en 1993), qui a commencé à travailler à l’âge de 20 ans, pouvait partir à 62 ans (soit en 2055). Mais elle devait, en revanche, attendre 63 ans (2056) pour obtenir un taux plein.
Après la réforme : Cette personne devra travailler plus longtemps. Si elle a commencé à travailler à 20 ans, elle aura toujours ses 172 trimestres à 63 ans mais elle ne pourra pas partir tout de suite. « En effet, elle est concernée par le report de l’âge de départ à la retraite et pourra donc partir à la retraite à l’âge de 64 ans au lieu de 62 ans (soit en 2057). », explique Ouest-France.
Profil 4 : un conducteur de métro à la RATP de 35 ans
Avant la réforme : Une personne travaillant à la RATP âgée de 35 ans en 2023 (née en 1988) pouvait partir à 52 ans.
Après la réforme : Les personnes travaillant à la RATP et donc concernées par un régime spécial devront travailler et cotiser plus longtemps. Combien de temps ? « Les évolutions seront précisées après consultation des parties prenante », précise le simulateur du gouvernement.
Profil 5 : Un fonctionnaire de 40 ans
Avant la réforme : un fonctionnaire âgé de 40 ans en 2023 (né en 1983) qui a commencé à travailler à 20 ans peut partir à la retraite dès 62 ans (2045). Mais il n’atteindra le taux plein qu’à 63 ans (2046).
Après la réforme : une personne fonctionnaire âgée de 40 ans devra également travailler plus longtemps. L’âge de départ sera de 64 ans et le taux plein sera atteint après 172 trimestres de cotisations.
Profil 6 : une personne de 50 ans qui gagne le Smic depuis ses 20 ans
Avant la réforme : une personne âgée de 50 ans en 2023 (donc née en 1973) qui a travaillé depuis ses 20 ans avec un salaire au Smic pouvait partir à la retraite à 62 ans (soit en 2035). Elle devait valider tous ses trimestres et attendre 63 ans (en 2036) pour avoir une retraite à taux plein.
Après la réforme : Elle sera concernée par une augmentation de la durée de travail et une augmentation de sa pension. Elle partira donc en 2037.
Profil 7 : une mère de quatre enfants de 55 ans qui n’a pas travaillé pendant 8 ans
Avant la réforme : Une mère de famille âgée de 55 ans (née en 1968) qui n’a pas travaillé pendant huit ans pour élever ses quatre enfants et qui a commencé à 20 ans peut partir à la retraite à 62 ans (2030).
Après la réforme : « Cette personne aura largement ses annuités mais elle devra tout de même attendre l’âge légal de départ de 64 ans (2032). La réforme annule donc l’avance prise par les trimestres donnés par la naissance d’un enfant. Seule bonne nouvelle, l’acquisition de points supplémentaires devrait toutefois augmenter le montant de sa pension », explique Ouest-France.
Profil 8 : un employé de 60 ans en fin de carrière
Avant la réforme : Une personne âgée de 60 ans en 2023 (né en 1963) ayant commencé à 20 ans et n’ayant pas d’enfant pouvait partir à l’âge de 62 ans.
Après la réforme : Cette personne travailler un peu plus longtemps. En effet, elle devra désormais travailler 170 trimestres, soit deux de plus. Pour avoir une retraite à taux plein, elle devra donc attendre ses 62 ans et demi.
Profil 9 : un retraité actuel avec une pension de 900 euros
Avant la réforme : « Selon la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees), 7 % des seniors (soit deux fois moins que le taux en population générale) vivaient avec une pension située en deçà du seuil de pauvreté, fixé en France à 1 102 € par mois pour une personne seule », rapporte Ouest-France.
Après la réforme : Certains séniors modestes verront leur pension augmenter. Les personnes ayant eu une carrière complète payée au Smic ne pourront plus percevoir une retraite inférieure à 85 % du Smic, soit environ 1 200 euros brut par mois. En effet, la pension minimale augmentera pour atteindre 85 % du Smic net dès le mois de septembre 2023.
Profil 10 : une personne à la retraite qui perçoit une pension de 1 330 euros
Avant la réforme, la moyenne des pensions en France était de 1 331 euros mensuels nets, selon l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee).
Après la réforme, la situation ne changera pas.