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Ce mardi 10 janvier, Elisabeth Borne, la Première ministre, a présenté le projet de réforme des retraites du gouvernement. Ce dernier va être présenté en conseil des ministres le 23 janvier puis à l’Assemblée nationale le 6 février dans le cadre d’un projet de la loi de financement de la sécurité sociale rectificatif (PLFSSR). Donc, à qui profitera ou non cette réforme des retraites ?
Les principales mesures de la réforme des retraites
C’était une promesse de campagne d’Emmanuel Macron. Le gouvernement a planché sur la mise en place d’une réforme des retraites depuis le début de son quinquennat.
Ainsi, ce mardi 10 janvier, la Première ministre, Elisabeth Borne, a dévoilé les principales mesures de la réforme des retraites. L’exécutif vise son application à compter de l’été 2023, en commençant par ceux qui sont nés après juin 1961.
Parmi les mesures qu’Elisabeth Borne a annoncées par Elisabeth Borne sur ce projet de réforme,
voici les plus importantes :
- A dater du 1er septembre 2023, l’âge légal de départ à la retraite sera décalé de trois mois par an pour aboutir aux 64 ans en 2030.
- Outre cette mesure de la réforme des retraites qui était la plus emblématique, la durée de cotisation pour bénéficier d’une retraite à taux plein sera portée à 43 ans. Ce sera dès 2027 (la réforme des retraites de 2014 prévoyait un allongement de la durée de cotisation à 43 ans en 2035).
- L’extinction des régimes spéciaux qui seront désormais affiliés au régime général de la retraite.
- Le dispositif « carrières longues » restera en place mais avec des aménagements. En 2030, ceux qui ont commencé à travailler avant l’âge de 16 ans pourront continuer à partir à la retraite à 58 ans. Ceux qui ont commencé à travailler entre l’âge de 16 et 18 ans pourront partir à 60 ans. Et ceux qui ont commencé entre l’âge de 18 et 20 ans à 62 ans. Le dispositif « carrières longues » prendra en compte les interruptions de carrière pour l’éducation des enfants.
- Par ailleurs, le minimum de pension sera désormais à 85% du Smic net. « Soit près de 1 200 euros par mois dès cette année », pour les futurs retraités ayant ainsi eu une carrière complète.
Qui est gagnant ? Qui est perdant ?
Le moins que l’on puisse dire c’est que nombre de Français ne semblent pas très favorables à cette réforme des retraites.
Sylvie, boulangère à Noyon (Oise), était l’invitée de TF1 Info ce mercredi 11 janvier. Elle est née en 1974. La réforme sera en vigueur et bien huilée lorsqu’elle partira à la retraite, à 64 ans. « Je dirais que je suis perdante parce que plus on travaille, moins on profite après », a-t-elle confié à TF1 Info
Toujours au micro de TF1 Info, Béranger et Sébastien, eux, font partie des grands gagnants de la réforme des retraites. En effet, leur carrière, très longue, a commencé à l’âge de 14 ans. « C’est une bonne nouvelle. 58 ans, c’est déjà mieux. On a encore le temps après de profiter de la vie », estime Béranger.
Sylvie, la boulangère de Noyon, elle, a posé des marchandises dans des rayons pendant de nombreuses années. Elle a aussi pris un congé pour élever son fils. Étant née en 1965, elle partira à la retraite à 63 ans et trois mois. « Je suis perdante. Ce n’est pas normal de faire deux ans en plus. Je suis cassée aujourd’hui, déjà à 57 ans. C’est impossible, on ne peut plus », estime-t-elle. Agnès, quant à elle, espère que sa retraite fera l’objet d’une revalorisation à 1200 euros. « J’ai une petite retraite parce que j’ai travaillé dans l’agriculture pendant 18 ans. Donc là, je touche 982 euros par mois tout confondu », explique-t-elle à TF1 Info.
Petites pensions, carrières longues, pénibilité au travail ou carrières hachées… On s’y perd !