Afficher Masquer le sommaire
C’est une histoire que pourrait raconter le scénariste d’un film. Celle d’une caissière d’un supermarché qui a réussi à arnaquer son employeur avant de se faire prendre. Comment faisait-elle ? C’est simple, elle aidait ses sœurs en les faisant payer beaucoup moins cher quand elles passaient à sa caisse. Ainsi, elles ont pu faire de belles économies. Mais cela n’a pas duré.
L’arnaque d’une caissière de supermarché
L’histoire que nous racontons prend fin le 31 décembre 2020. Ce jour-là, deux jeunes adolescentes entrent dans le supermarché Carrefour de Thionville. Elles s’y rendent avec un chariot vide. Ce supermarché met en place un système qui permet aux clients de se faciliter les courses.
En effet, les clients peuvent eux-mêmes scanner les produits qu’ils veulent prendre et qu’ils déposent dans le caddie. Ces deux femmes décident de ne scanner que les produits les moins chers qu’elles mettent dans le caddie. Elles remplissent ce dernier à ras bord.
À lire Cette nouvelle arnaque cible vos poubelles et fait des ravages en France, faites attention !
Une fois qu’elles terminent leurs achats, elles doivent se rendre en caisse. Mais la caissière doit vérifier que tous les articles sont scannés. Ainsi, elles ne se rendent pas à n’importe quelle caisse. En effet, elles se dirigent vers celle de leur sœur qui travaille dans le supermarché. Elle leur fait payer une somme absolument dérisoire. En effet, comme le rapporte Le Progrès, elle n’encaisse que 30 euros alors que le ticket de caisse aurait dû afficher… 2900 euros !
Elles ne dépensent presque rien dans le supermarché
L’arnaque semble efficace et maligne. Malheureusement pour elles, les jeunes escrocs n’iront pas loin. En effet, les vigiles du supermarché les repèrent grâce aux caméras de surveillance. Ils suspectent qu’elles aient mis au point une arnaque. Ils décident donc de les interpeller alors qu’elles se trouvent au niveau de leur voiture.
Très logiquement, l’employeur du magasin décide de les poursuivre en justice. La jeune caissière a seulement 23 ans. Son casier judiciaire est vierge. C’est pourquoi la condamnation est plutôt douce. En effet, la justice la condamne à 70 heures de travail d’intérêt général à faire dans les 18 prochains mois (ou deux mois de prison ferme).
« Ce sont mes sœurs qui en ont eu l’idée, a-t-elle expliquée. Au début, je ne voulais pas. Puis j’ai fini par céder pour des produits alimentaires uniquement ».
La défense de la caissière est bancale
L’avocate de l’accusée insiste énormément sur les difficultés financières de la famille de la caissière du supermarché. En effet, sans doute espère-t-elle, au moment du procès, faire comprendre que cette escroquerie naît d’une situation délicate.
« C’est une famille qui se trouve dans une situation de grandes difficultés financières. Son contrat se terminait. Elle s’est laissé entraîner dans cette situation qu’elle n’a pas été en mesure de stopper ».
Mais cette explication a du mal à convaincre Eric Lambert, le président du tribunal. En effet, il explique pourquoi cette défense est bien bancale. « Sur les 2 900,75 € de marchandises, il n’y avait que 300€ de denrées alimentaires ». Cela prouve que voler ne mène à rien et que les coupables sont souvent rattrapés pour répondre de leur méfait.