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Lorsque l’on parle de tartare, de sushi ou de sashimi dans la majorité des cas, on parle de saumon. C’est de loin le poisson que l’on apprécie le plus pour ce genre de préparation. D’une manière générale, cependant, on l’apprécie sous toutes ses formes : cru, cuit, fumé et dans une grande variété de recettes.
Mais tous les saumons ne naissent pas égaux ! Pour dévoiler métaux lourds, dioxines (des polluants organiques), PCB (polychlorobiphényles, des polluants organiques également) et résidus de médicaments, les enquêteurs du magazine 60 millions de consommateurs ont analysé 16 références de saumon sur le marché.
Lesquels sont contaminés ? Les conclusions de nos confrères sont dans les colonnes de leur numéro de mai 2023, disponible en kiosques.
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Les saumons dans le viseur de 60 millions de consommateurs
Le saumon, en plus d’avoir un goût délicieux, possède une longue liste de vertus à la fois en termes de santé et d’apparence physique.
Mais, il est surtout, sain et nutritif. En effet, en plus des vitamines B et D, il contient d’abondantes protéines nobles et tous les acides aminés essentiels.
Il est également riche en acides gras oméga 3, qui peuvent avoir une fonction protectrice sur les artères et aider à prévenir les maladies cardiovasculaires.
Mais encore faut-il qu’il soit sain et de bonne qualité !
D’une manière générale, on peut et on doit absolument se fier à l’étiquette pour comprendre d’où vient le poisson que l’on s’apprête à acheter. Si c’est un poisson sauvage ou d’élevage, et dans ce cas, où et comment.
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C’est-à-dire avec quelles techniques, écologiques. Mais nous pouvons faire autre chose comme compter sur nos sens, comme la vue, le toucher et l’odorat.
Le problème est que le saumon fait beaucoup parler de lui actuellement. La raison ? Ses nombreuses traces de polluants.
Pour épingler les métaux lourds, le magazine 60 millions de consommateurs ont analysé 16 références de saumon. Voici leurs conclusions.
Des polluants inévitables
Selon les conclusions de 60 millions de consommateurs, relayées par Le Figaro Madame « il est impossible d’éviter les poissons contaminés »
Sur l’ensemble des 16 références de saumons que le magazine a analysées, ce dernier a mis en lumière des traces de dioxines, de PCB et de mercure.
On reconnait tous ces éléments comme étant cancérogènes et perturbateurs endocriniens et surtout le Centre international de recherche sur le cancer (Circ).
Néanmoins, les quantités de dioxines, de PCB et de mercure présentes dans les 16 saumons sont assez faibles afin de ne pas générer de danger pour la santé.
Alors qu’ils sont interdits depuis 1987, ils s’enracinent dans le milieu aquatique. Ainsi, ils trouvent refuge dans les tissus graisseux des poissons, particulièrement dans les références qui portent le label « bio ».
« Cette pollution vient principalement de la nourriture que l’on fournit aux saumons. Le cahier des charges des saumons bios impose 22% d’huile et de farine issue de poissons sauvages, susceptibles eux-mêmes d’accumuler des résidus »,
C’est ce qu’a assuré au magazine, Marc Vandeputte, chercheur spécialisé dans la pisciculture durable à l’Institut national de recherche pour l’agriculture, la recherche et l’environnement (Inrae).
Les saumons de la filière norvégienne en tête de classement
Selon l’étude de 60 millions de consommateurs, le saumon norvégien ne s’en sort pas trop mal.
Alors qu’on le montre du doigt depuis de nombreuses années en raison de son élevage intensif et de ses nombreuses traces de polluants, il affiche aujourd’hui la meilleure composition.
Et pour cause ! En effet, depuis 2019, la filière norvégienne affirme qu’elle limiter l’utilisation d’antibiotiques. Cet engagement porte manifestement ses fruits !
L’enquête de nos confrères n’a mis en évidence aucune trace de médicaments, de plomb et de cadmium dans les saumons norvégiens. Ils sont donc aujourd’hui en tête du classement !
Avec la note de 14/20, on retrouve en tête d’affiche le pavé de saumon norvégien Carrefour, Le Marché Filière Qualité, avec label ASC (Aquaculture Stewardship Council). Il est en vente à 24,30 € le kilo.
Dans le classement, en haut de l’affiche, suivent les saumons d’origine norvégienne de la marque Monoprix Bio, à 45,80 € le kilo, et la référence Lidl, à 25 € le kilo.
Qu’en est-il de la filière écossaise ?
La qualité de la filière écossaise décline ! Ainsi, l’enquête évoque, pour certaines références, des taux de mercure relativement hauts.
Et le saumon Casino portant le label « Bio » en contient. Toutefois, 60. Millions de consommateurs évoque un taux de mercure assez faible pour ne pas représenter de danger pour la santé.
Comment expliquer ces taux de mercure plus importants ? Selon 60 millions de consommateurs , ce serait la faute de l’élevage en loch.
Un élevage de saumons dans les lacs ou les fjords où ils sont plus confinés. Et ce confinement les contaminent fatalement plus !
Et les conséquences écologiques ?
60 millions de consommateurs alerte contre l’impact écologique important quant à la consommation de saumon. Et, vous l’aurez compris, cette mise en garde concerne aussi ceux portant le label « Bio ».
Côté environnement, toutes les références obtiennent ainsi un score « avec modération ».
« Une raison supplémentaire de ne pas dépasser une portion de poisson gras par semaine. Comme le recommandent les autorités sanitaires », conclut le magazine.