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- Réforme des retraites. Un salarié né en 1966, qui a commencé sa carrière à 21 ans est perdant
- Un salarié né en 1974, qui a commencé à travailler à l’âge de 20 ans et part à 64 ans est perdant
- Un salarié né en 1974. Qui a commencé à travailler à 21 ans. Et part à 64 ans : avec la réforme des retraites, rien ne change
- Une mère de famille avec deux enfants. Née en 1972. Salariée du privé, qui a commencé à travailler à 22 ans est perdante
- Un salarié né en janvier 1968. Inapte après une longue maladie : sa situation ne change pas avec la réforme des retraites
- Un salarié qui fait du cumul emploi retraite sera gagnant
- Une salariée née en 1973 payée au Smic toute sa carrière. Qui a commencé à travailler à 21 ans sera gagnante avec la réforme des retraites
Ce lundi 20 mars, à l’Assemblée Nationale, les députés ont tranché. Ils ont, en effet, rejeté les deux motions de censure, et la réforme des retraites a bien été adoptée. Suite au déclenchement du 49.3 les deux motions n’ont, en effet, pas recueilli la majorité des voix.
Comme son nom l’indique, cette réforme des retraites comprend de nombreux changements. Ainsi, nos confrères de Capital ont étudié des cas types. Dans quelle mesure cela vous concerne ?
Réforme des retraites. Un salarié né en 1966, qui a commencé sa carrière à 21 ans est perdant
Aujourd’hui, un salarié né en 1966, qui a commencé sa carrière à 21 ans peut partir à la retraite avec un taux plein après avoir cotisé 169 trimestres (42 ans et 3 mois).
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Son âge légal de départ à la retraite est à 62 ans. Il peut partir avec le taux plein à 63 ans et 3 mois. Ou, dès 62 ans, avec une décote de 6,25% sur sa retraite de base car il lui manquera 5 trimestres.
Dans le cadre de la réforme des retraites, le même exemple devra avoir cotisé 172 trimestres pour percevoir une pension de retraite à taux plein.
Il pourra ainsi partir à la retraite à 64 ans avec le taux plein. Ce qui le fera donc travailler trois trimestres supplémentaires.
Il est donc perdant. Car, avant la réforme des retraites, si il avait travaillé jusqu’à 64 ans, il aurait bénéficié d’une surcote de 3,75% (1,25% x 3).
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Un salarié né en 1974, qui a commencé à travailler à l’âge de 20 ans et part à 64 ans est perdant
Avant la réforme des retraites, si ce salarié part à 64 ans, il peut bénéficier d’une surcote de 5% sur sa retraite de base. Puisqu’il il travaille une année de plus que la durée nécessaire pour obtenir le taux plein.
Avec la réforme des retraites, il perd la surcote de 5% sur sa retraite de base puisqu’il part à l’âge légal.
Un salarié né en 1974. Qui a commencé à travailler à 21 ans. Et part à 64 ans : avec la réforme des retraites, rien ne change
Ce salarié doit cotiser 43 ans pour obtenir le taux plein, soit jusqu’à 64 ans.
Avant la réforme des retraite, il pouvait partir à la retraite à 62 ans, mais avec une décote.
Après la réforme, « il ne pourra plus avoir de décote car il ne pourra pas partir avant 64 ans. Et s’il décide de travailler plus longtemps, que ce soit avant ou après la réforme, le niveau de la surcote sera le même », précise Capital.
Une mère de famille avec deux enfants. Née en 1972. Salariée du privé, qui a commencé à travailler à 22 ans est perdante
Cette mère de famille peut bénéficier de 8 trimestres “gratuits” par enfant. Ainsi, elle peut atteindre plus tôt le nombre de trimestres nécessaires pour partir avec le taux plein.
Aujourd’hui, pour partit à la retraite à taux plein elle doit avoir cotisé 171 trimestres (soit 42 ans et 9 mois).
Ainsi, si l’on retire à ces 171 trimestres les 16 trimestres pour enfant (soit 4 ans), la durée pour bénéficier du taux plein baisse à 155 trimestres, soit 38 ans et 9 mois.
Aujourd’hui, elle peut donc partir à taux plein dès 62 ans (âge légal). « Et si elle continue à travailler jusqu’à 64 ans, sa pension de base sera majorée de 10% (pour 8 trimestres supplémentaires) ».
« Avec la réforme des retraites, cette mère de famille ne pourra pas partir à la retraite avant 64 ans. Comme elle aura le taux plein à 63 ans, elle pourra bénéficier d’une surcote de 5% de sa pension de base en partant à 64 ans« , précise Capital.
Un salarié né en janvier 1968. Inapte après une longue maladie : sa situation ne change pas avec la réforme des retraites
Aujourd’hui, ce salarié peut partir à la retraite à taux plein à 62 ans grâce au dispositif de retraite pour inaptitude.
« La réforme des retraites ne prévoit pas de relever cet âge d’ouverture des droits de deux ans. Comme c’est le cas pour l’âge légal. Ainsi, il pourra donc toujours partir avec le taux plein à 62 ans« , précise Capital.
Un salarié qui fait du cumul emploi retraite sera gagnant
Aujourd’hui, ceux qui continuent à travailler après avoir liquidé leur pension, ils cotisent pour leur retraite sans créer de nouveaux droits.
La réforme des retraites prévoit que ces cotisations leur ouvrent de nouveaux droits.
Une salariée née en 1973 payée au Smic toute sa carrière. Qui a commencé à travailler à 21 ans sera gagnante avec la réforme des retraites
Cette salariée perçoit une retraite de 747 euros ainsi qu’une retraite complémentaire de 320 euros.
« Sa pension est au total de 1. 067 euros. En partant à la retraite à 64 ans, âge de son taux plein (avant ou après la réforme), elle profitera d’une pension supérieure de 100 euros, soit à 1. 167 euros« , explique alors Capital.
Pour mémoire, la réforme des retraites prévoit une augmentation du minimum contributif (Mico). Elle sera alors au maximum de 100 euros pour un salarié qui a eu une carrière au Smic.
