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Pour faire face à une inflation au plus haut depuis les années 1980, le gouvernement multiplie les aides. Le budget que les Français consacrent à l’alimentation pèse de plus en plus lourd dans leur quotidien. Et une prime alimentation ne serait donc pas de refus !
Le ministre de l’Economie Bruno Le Maire a, en effet, annoncé ce lundi 6 mars la mise en place d’une prime alimentation. Elle prendra la forme d’un chèque. Et elle sera à destination des « plus modestes ».
Une prime alimentation devrait bientôt voir le jour
Dans ce contexte inflationniste inédit de +13,3% en janvier sur un an pour le secteur alimentaire, un chèque alimentaire devrait bien voir le jour en 2023.
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C’est ce qu’a annoncé le ministre de l’Economie Bruno Le Maire le 6 mars dernier.
« Il y aura un chèque alimentaire pour les plus modestes. Ce chèque alimentaire se fera sur une base territoriale, sans doute le département de façon à être au plus près des consommateurs et des producteurs. Une expérimentation sera lancée dans les prochains mois. », a alors annoncé le ministre.
Le mercredi 22 février dernier, l’association « Familles rurales » publiait les résultats de son Observatoire des prix de grande consommation.
L’association a, en effet, réalisé cette enquête pour l’année 2022 sur un panier de 85 produits de référence dans 134 supermarchés. Elle déplore alors la très nette augmentation des prix.
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Mais elle met en avant aussi la très grande difficulté que les personnes les plus précaires rencontrent pour se nourrir de manière saine.
Respecter le programme national de nutrition
« Pour respecter les recommandations du Programme national nutrition santé (P. N. N. S), qui conseille d’avoir une alimentation variée et riche en fruits et légumes, une famille avec deux enfants doit dépenser chaque mois entre 734 euros en choisissant les produits premiers prix. Et 1.179 euros en optant pour le bio ».
C’est ce qu’estime ainsi l’association de défense des consommateurs.
Pour faire face à cette situation alarmante, « Familles rurales » a réclamé au ministre de la Santé une prime alimentation. Ce serait une aide mensuelle d’un montant de 65 euros pour les ménages les plus modestes.
Cette aide correspondrait au montant qui manquerait aux plus modestes pour se nourrir conformément aux objectifs du Plan national nutrition santé (PNNS).
L’association estime qu’une famille vivant au seuil de pauvreté consacrerait 16,3 % de son budget mensuel. Soit 413 euros, à son alimentation.
Même en optimisant ses dépenses, il lui manquerait alors 65 euros pour atteindre les 477 euros minimum d’un panier PNNS.
Mais Bruno Le Maire n’a pas révélé la date de la mise en place du chèque alimentaire.
Bruno Lemaire dévoile les contours
Le ministre de l’Économie et des Finances a ainsi détaillé sa mise en place :
« Il y aura un chèque alimentaire pour les plus modestes. J’en ai discuté avec la patronne de la FNSEA quand j’étais au Salon de l’Agriculture. Nous en avons parlé avec le ministre de l’Agriculture, Marc Fesneau.
Et avec le ministre chargé des Solidarités, Jean-Christophe Combe. Il y aura bien pour les plus modestes, ceux qui ont les revenus les plus faibles, un chèque alimentaire »
Et au ministre d’argumenter les raisons de ce nouveau dispositif.
« Le chèque alimentaire a été promis par le président de la République. Nous avons l’habitude avec Olivia Grégoire de mettre en œuvre les promesses du président de la République ».
Et d’ajouter : « C’est une attente forte des plus démunis et des plus modestes. C’est aussi une attente forte du monde agricole ».
Pour l’heure, Bercy n’a pas encore fourni tous les détails. Mais, le ministre de l’Economie assure que cette prime alimentation « se fera sur une base territoriale.
Sans doute le département, pour être au plus près des consommateurs. Mais aussi des producteurs agricoles ».