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Des aliments de plus en plus rares… Quels sont les produits qui risquent de connaître une pénurie dans les prochaines semaines ? Voici tout ce qu’il faut savoir.
Pénurie : la liste s’allonge
La liste des aliments en pénurie s’allonge tous les jours. Et les rayons de certains supermarchés se vident de plus en plus vite.
Il y a quelques mois, les Français ont dû se passer de beurre. En effet, face à la flambée des coûts de production, les éleveurs n’ont pas pu tenir le coup.
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« La collecte de lait au printemps permet habituellement de produire et de constituer des stocks importants pour compenser le déficit habituel de matière grasse sur le deuxième semestre » expliquait alors un porte-parole de Lactalis.
« Jamais, à l’abord de cette deuxième partie de l’année, les stocks de beurre n’ont été aussi faibles. On peut donc s’attendre à une très forte pénurie » avait-il ajouté. Après le beurre, c’était au tour de l’huile de tournesol de déserter les rayons des magasins.
La cause de cette pénurie ? La crise en Ukraine. En effet, le pays exportait 50% de l’huile de tournesol dans le monde. Mais le beurre et l’huile de tournesol sont loin d’être les seuls à connaitre une pénurie.
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Des coûts trop élevés
Les coûts trop élevés ne permettent donc plus aux agriculteurs de continuer la production de certains aliments. Ce qui explique de nombreuses pénuries à venir.
« Selon la Coopération agricole, qui représente un tiers des marques, beaucoup de producteurs seront bientôt contraints d’effectuer des choix de gammes, à cause de coûts trop élevés » explique alors Dominique Schelcher, PDG de Système U.
« Des agriculteurs décideront par exemple d’abandonner la volaille au profit des céréales. » a-t-il ajouté. Avant de préciser que « des produits habituels risquent de faire défaut dans les rayons »
Ainsi, selon lui, certains produits onéreux, comme la charcuterie et le fromage, pourraient en souffrir le plus. De plus, le réchauffement vient ajouter son grain de sel à ce risque de pénurie.
En effet, certains fromages comme le reblochon, le beaufort ou encore le cantal ont beaucoup été affectés. Enfin, il ajoute que les difficultés qu’ont connues les chaînes d’approvisionnement pendant la pandémie sont encore bien présentes.
Il estime aussi que la guerre en Ukraine a empêché le retour à la normale tant attendu. « Chez Système U, nous n’avons toujours pas retrouvé le rythme habituel d’approvisionnement alimentaire antérieur à la crise sanitaire. » a-t-il précisé.
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« Tout peut basculer très vite »
Après la crise sanitaire, les choses ne sont pas revenues à la normale tout de suite. Et la guerre en Ukraine n’a rien arrangé.
« À la fin de l’année dernière, les premières tensions sur les matières premières se sont fait sentir, liées à une très forte reprise économique – avant le déclenchement de la guerre en Ukraine, des signes d’inflation étaient déjà perceptibles. » explique Dominique Schelcher.
« Ces tensions ont engendré une recrudescence des ruptures de certains produits » a-t-il ajouté. Il faut savoir que les pénuries ne sont pas près de s’arrêter. En effet, le taux de rupture de produits est passé de 2% à plus de 10%.
« La chaîne alimentaire française se situe à un tournant […] Tout peut basculer très vite. » prévient le dirigeant. Avant d’ajouter : « S’assurer de la quantité d’approvisionnements devient presque une obsession pour un certain nombre de nos fournisseurs ».
De nombreux produits sont aujourd’hui touchés par les pénuries. En effet, leur absence se fait remarquer dans les rayons de certains magasins.
Pénurie : les aliments touchés
Dernièrement, c’est le riz qui s’ajoutait à la liste des produits qui risquaient de connaître une pénurie. En effet, cet hiver, il risque de ne pas y avoir assez de riz. En cause ? Une météo très capricieuse.
« Ce n’est pas encore tendu, mais ça pourrait arriver » explique Bertrand Mazel, producteur de riz et président de l’Union des producteurs riziculteurs européens. « On a aujourd’hui tous les ingrédients réunis pour avoir un peu de soucis en matière de production de riz » a-t-il ajouté.
« Au moment du confinement, on manquait déjà de matières premières. On s’était rué sur les pâtes et le riz. Les Français étaient revenus à la consommation de produits essentiels » explique-t-il.
La moutarde est, elle aussi, toujours aux abonnés absents. Pour y faire face, des cultivateurs bourguignons de graines ont doublé leur production afin de concurrencer le Canada.