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Vers un litre à 2,50 euros en 2023 ? Tout laisse croire que le prix du carburant va continuer à augmenter dans les prochains mois.
Une situation qui s’améliore ?
Ce lundi 24 octobre, le ministre des Transports, Clément Beaune a affirmé à France Info que plus de 10% des stations-service étaient encore en difficulté. Dans celles-ci, il manquerait au moins un type de carburant.
« Un peu plus de 10% des stations-service sont encore en difficulté » a-t-il déclaré. Selon le gouvernement, on comptait 13% des stations en difficulté vendredi soir. C’est donc une petite amélioration.
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La situation est bien différente de la semaine dernière. En effet, lundi dernier, 30% des stations-service manquaient de carburant. « On sait qu’en Île-de-France, en Bourgogne Franche-Comté, en Auvergne-Rhône-Alpes, la situation est un peu plus difficile, les gens le voient et le ressentent » a toute fois reconnu Clément Beaune.
En période de vacances de la Toussaint, il a aussi précisé que les stations nationales et les routes nationales étaient prioritaires pour l’approvisionnement. « Il y a eu un certain nombre de difficultés, mais la situation s’est améliorée » assure-t-il.
Si les stocks sont de retour, le prix du carburant lui continue à augmenter ! Et cela n’est pas près de s’arrêter. En effet, avec l’inflation qui frappe de plein fouet le pays, cela pourrait bien s’aggraver en 2023.
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Le prix du carburant toujours en hausse
Depuis le début du mouvement social qui touche les raffineries en France, le prix du carburant continue d’augmenter. D’ailleurs la situation pourrait bien s’aggraver en 2023.
Le 5 décembre prochain, l’embargo de l’Union Européenne sur le pétrole russe entre en vigueur. L’UE s’est en effet engagée à supprimer plus de 90% de ses importations de pétrole qui viennent de Russie.
Deux mois plus tard, la même mesure concernera cette fois-ci le gazole russe. Cela ne sera donc pas sans conséquences pour la France. En effet, le pays importe 30% de son gazole de Russie.
L’arrêt de ces importations risque donc de faire grimper le prix du carburant. Et une forte augmentation se fait attendre !
Avec cet embargo, les groupes pétroliers doivent trouver d’autres solutions. Et donc se tourner vers d’autres régions pour s’approvisionner en carburant. Cependant, il faut savoir qu’un approvisionnement en urgence coûte plus cher ! Sans trop de surprise.
Cette hausse des coûts va donc se faire sentir sur le prix du carburant pour les consommateurs. D’autant plus qu’en 2023, les différentes baisses de prix mises en place par le gouvernement et TotalEnergies ne seront plus d’actualité !
Le directeur du Centre de géopolitique de l’énergie et des matières premières parle alors du risque d’un « mini-choc pétrolier ». « Le prix au litre pourrait même être de 2,50 euros » déclare Patrice Geoffron à BFM TV.
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Pénurie de carburant : où en trouver ?
Ce week-end, beaucoup de Français prenaient la route des vacances de la Toussaint. Mais pour certains, cette pause d’automne vire au cauchemar. Notamment à cause de la pénurie de carburant.
Cependant, il est désormais possible de trouver un peu d’essence et de gazole dans certaines stations. En effet, vous aurez plus de chance d’en trouver dans les stations qui se trouvent sur les autoroutes et les principaux axes.
Le Groupe Vinci Autoroutes a donc annoncé mercredi dernier qu’au moins 90% de ses stations étaient en mesure de fournir du carburant. « La continuité de service est assurée à 82% concernant l’essence sans plomb et à 88% s’agissant du gasoil » explique de son côté Eiffage, qui gère un autre réseau d’autoroutes.
Le site de France 3 a d’ailleurs dévoilé une carte où on peut voir les stations qui ont du carburant. Les vacances de la Toussaint seront-elles sauvées ?
Les vacances de la Toussaint sauvée ?
Ce week-end marquait le début des vacances de la Toussaint. Des vacances entamées dans une situation assez complexe.
Entre l’inflation et la pénurie de carburant, les Français ne savaient plus comment sauver leurs vacances. En effet, certains avaient même pris la décision de ne pas partir en vacances.
Du côté des professionnels du tourisme, les vacances risquent d’avoir un goût amer. « Je pense que c’est à cause des problèmes d’essence que nous avons moins de réservations qu’habituellement » explique Gisèle Radojicic, propriétaire d’un motel.
Du côté de Villages Vacances Familles, le constat est le même. Les réservations ont chuté de 30% comparés à l’année dernière à la même période. Le manque de carburant était d’ailleurs une des causes qui a poussé les Français à ne pas partir en vacances.